• C.T suite

    Paradoxalement il y a une dimension érotisante très forte dans les livres et dans les films !

    C.T. : L’érotisme, c’est précisément tout ce qu’il y avant, et c’est d’autant plus sublime que c’est interdit. Voilà le génie de Stephanie Meyer : avoir extrêmement bien su entretenir cela. Et en définitive, les 2400 pages de la tétralogie sont un grand fantasme déployé à travers de pages entières.

    Beaucoup d’adolescent(e)s ont appris à lire ou ont appris à aimer la lecture de roman grâce a à Twilight...

    C.T. : Enormément de lecteurs de Twilight n'étaient pas lecteur avant. C’est pour moi une grande fierté que de publier ce que les autres peuvent appeler de la « littérature populaire » : on fait rencontrer la lecture à des gens qui sinon ne la rencontreraient jamais. Je suis certaine qu’un lecteur qui lit Twilight peut avoir le même choc émotionnel qu’un grand universitaire quand il lit du Proust !

    Les vampires de Twilight n’ont rien à voir avec Dracula, ou toute l’imagerie précédente des vampires : comme dans la série télé True Blood, ils souffrent d'une intégration difficile dans la population humaine. Ces vampires représente finalement aussi l’Etranger.

    C.T. : C'est vrai que le vampire est un peu la figure de l’Autre. La figure de l’inconnu qui repousse, qui fascine et qui fait peur. Je n’irais pas jusqu'à dire qu’on va interpréter Twilight pour expliquer les phénomènes de débats nationaux ! Mon interprétation de la saga est plutôt celle-là : une société qui se laisse emporter par la vague du paranormal, des vampires, des anges, des loups-garous, des sorciers, ... est une société qui a beaucoup de mal avec la notion de mort et de vieillesse. Dans notre société, on est adolescent dès 8 ans et on ne devient adulte qu'à 40. Cela explique aussi le phénomène qui a dépassé celui de la librairie et même le cinéma.

    Twilight est-il le livre d’une femme qui a peur des hommes, perçus comme des prédateurs ?

    C.T. : Je ne fais pas partie des gens qui voient Stephanie Meyer comme une femme qui a peur des hommes. Ni ses personnages. Pour moi, il s'agit d'un faux procès qui a peut-être été intenté à Stephanie Meyer par des gens qui passent leur temps à vouloir passer un ouvrage qui a du succès au prisme de leurs propres obsessions !

    Bella n'a-t-elle pas peur de son propre désir ?

    C.T. : Mais elle a pas peur du tout de son propre désir ! Puisqu’elle passe son temps à le formuler et à tanner Edward pour qu’il couche avec elle, qu'il l’épouse ! C’est Edward qui ne veut pas qu’elle devienne vampire. Il lui dit : "Non je ne veux pas te faire renoncer à ta vie d’humaine, au bonheur."

    Alors c’est Edward qui a peur ?

    C.T. : Mais non, il n’a pas peur ! C’est juste qu’il l’aime, c’est un vrai gentleman avec elle. Pour moi, il n'y a aucune notion de peur dasn Twilight. A la rigueur, ils ont peur des Volturies, puisqu'ils sont le Mal incarné (pour le coup, ils sont même un peu caricaturaux et le film les a vraiment transformés en poupée un peu ridicule).

    musique TWILIGHT


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